Verts - Belhadj : « Vivement que j’aille à Lyon »
Nadir Belhadj a fait connaissance avec Lyon dimanche. Ravi de l’accueil, l’Algérien a moins aimé d’être remplaçant alors qu’aucune clause ne l’obligeait. Mais il l’a digéré et a hâte de rejoindre l’OL.
Nadir Belhadj, comment s’est passé ce premier voyage, certes un peu particulier, à Lyon ?
Ça m’a vraiment fait plaisir d’aller à Lyon. Les supporters lyonnais m’ont fait une ovation, ça m’a touché qu’ils fassent ça et je tiens à les remercier beaucoup pour leur accueil. J’aurais bien voulu jouer mais le coach en a décidé autrement. Il a fait son choix, il n’y a pas de souci. J’ai essayé de donner le maximum pour mon équipe en un quart d’heure. Vivement que j’aille à Lyon car j’ai envie de progresser avec de très grands joueurs et de leur prouver qu’ils ne se sont pas trompés en me prenant. Les joueurs de Lyon sont des stars mais ils sont vraiment super cool.
Que vous ont-ils dit lorsque vous les avez vus à Gerland ?
« Bienvenue chez toi », « A l’année prochaine », que des choses comme ça. Ca fait vraiment plaisir car ce sont tous des joueurs de très haut niveau mais ils n’ont pas la grosse tête : c’est la classe. Franchement, des mecs comme Wiltord ou Abidal, ils ne se prennent pas du tout la tête : ce sont des mecs simples et ça donne envie de jouer avec eux. En plus, je ne les avais jamais croisés en dehors des terrains. Ils sont venus naturellement vers moi.
Vous attendiez-vous à un tel accueil de la part des Lyonnais ?
Non, je ne m’attendais pas du tout à ça. Quand je suis parti m’échauffer, ils m’ont applaudi. Quand je suis entré, ils m’ont ovationné. Ce voyage m’a vraiment conforté dans le choix que j’ai fait. Franchement, je n’ai qu’une envie, c’est d’y être car ça se voit qu’il y a une superbe ambiance et j’aime beaucoup le football qu’ils développent. J’ai hâte d’aller là-bas. Je sais que la concurrence va être rude mais je m’y suis préparé. Il ne faut pas oublier que j’arrive dans un très, très gros club.
Vous n’avez pas joué ce match alors qu’aucune clause ne le prévoyait. C’est étrange…
Il a jugé que j’étais un peu fatigué, c’est son choix, il faut le respecter. J’aurais bien sûr bien aimé jouer ce match-là comme tout joueur qui affronte son club. Maintenant, j’ai respecté cette décision, je n’ai pas fait la gueule. Il n’y a aucun problème. J’ai essayé de donner le maximum quand je suis entré et voilà.
José Pasqualetti vous avait-il parlé de ce choix inattendu dans les jours précédant ce déplacement ?
Non, il m’a juste dit la veille que j’allais être remplaçant contre Lyon. Si je fais la gueule maintenant, ça veut dire que je suis faible dans ma tête. Je ne vais pas faire la gueule maintenant alors que je sais que je vais vivre ce genre de situation l’année prochaine. Cette saison, j’ai fait 31 matchs, c’est tout à fait normal que je sois un peu fatigué. C’est dommage que cela se passe contre Lyon, mais cela ne sert à rien de se prendre la tête. J’ai envie de quitter les gens du club en bons termes.
Par quoi avez-vous été le plus surpris ? Par l’accueil du public lyonnais ou par la décision de votre coach de vous laisser sur le banc ?
(Longue hésitation) Franchement, j’ai vraiment été impressionné par l’accueil du public. Bien sûr, quand le coach m’a dit ça, j’étais un peu… Il m’a dit ça avant le dernier entraînement, mais je n’ai pas boudé : j’ai fait mon entraînement sérieusement et mon déplacement tranquillement. Donc je dirais l’accueil du public, honnêtement. C’est la classe.
Samedi, vous devrez sortir Lyon de votre tête pour vous concentrer de nouveau sur la course au maintien…
Oui, ça va être difficile car nous avons un match capital contre Nice qui vient de battre Saint-Etienne. A Lyon, nous aurions pu ouvrir le score en première période, avant que Lyon n’accélère la machine. Mais c’était surtout un match bonus, le championnat reprend vraiment samedi pour nous. Car si nous faisons un mauvais résultat, ça sera vraiment très, très dur. J’espère que le public sera derrière nous pour nous pousser à gagner. Car un match nul ne nous intéresse pas, il faut gagner.
Depuis le banc, quelles sont les lacunes sedanaises que vous avez pu noter ?
Nous construisons bien mais nous ne sommes pas assez tueurs devant le but. Nous allons travailler ça et j’espère que ça va s’arranger car nous ne pouvons plus nous permettre de calculer. Si nous ne gagnons pas, nous allons descendre. Et pour une région et un club comme ça, ça serait dommage car les gens aiment le foot. Il faut se bouger sur le terrain. Nous allons essayer de faire le maximum contre Nice. En ce moment, ça ne marque pas mais j’espère que ça va revenir très vite, et dès ce week-end.
Etes-vous toujours aussi motivé par cette perspective de laisser Sedan en L1 avant de partir à Lyon ?
Oui, c’est mon objectif. Nous sommes beaucoup de joueurs parmi ceux ayant fait remonter le club en L1 à être restés et nous voudrions bien qu’il y reste. Tout le monde nous voyait en L2 depuis un moment, mais nous sommes revenus dans les rails. Maintenant, il n’y a plus qu’une ligne droite, ce sont ces six derniers matchs. Mais c’est la plus importante de la saison.
Aurélien Canot
Football365.fr